Tendances

Quick Commerce et Retail : la relation s’étoffe

3 min read

L’immédiateté est devenue essentielle pour rester compétitif et offrir des expériences d’achat qui répondent aux attentes des consommateurs.

En seulement 10 mois, 30 nouvelles entreprises Quick Commerce ont émergé en Europe, un marché totalement mûr pour ce modèle de business puisque 78% de la population vit en zone urbaine.

Quand on pense Q-commerce et livraisons en moins de 30 minutes, on pense alimentation et entreprises comme Gorillas, Just-Eat, Glovo. Mais le succès de ce format de livraison auprès des consommateurs ouvre des portes et on voit déjà les premières synergies.

En septembre dernier, Glovo a conclu un accord avec la Fnac pour proposer plus de 10 000 articles en livraison Glovo. Et ce n’est pas leur seul exemple vers le retail.

La société de livraison ultra-rapide a déjà conclu des accords avec les supermarchés Aldi et Dia, et même avec des marques de vêtements comme C&A, afin de construire le plus grand « centre commercial » du marché, à la demande, en proposant la livraison rapide à tous les types de produits.

Acteurs Q-commerce

Au sein de l’univers Q-commerce, il existe différents modèles économiques :

  • Des sociétés de livraison ultra-rapides telles que Gorillas ou Cajoo avec leur propre réseau d’entrepôts répartis dans toute la ville. Ces entrepôts ou dark stores (magasin-entrepôt), leur permettent de gérer leur propre stock et de pouvoir proposer un service de livraison en 10 minutes.
  • Les services de livraison hyper localisés comme Uber Eats ou Glovo jouent le rôle d’intermédiaire entre l’entreprise qui vend le produit et le consommateur. Dans ce cas, le service de livraison assure uniquement le transport et la ponctualité dépend également de la rapidité de livraison par le vendeur.

Avec l’émergence de nouvelles entreprises et formats de livraison ultra-rapide, les retailers traditionnels ont réagi et ont créé leurs propres solutions de livraison rapide en adaptant leurs processus à l’aide d’entrepôts robotisés, en ouvrant des dark stores ou en modifiant leurs magasins physiques existants pour combiner la vente directe avec les points de retrait pour les livreurs.

Dans tous ces scénarios, un contrôle et une gestion efficaces des stocks dans les centres de préparation sont essentiels, en utilisant des stratégies telles que le cross-docking dans les dark stores et la prévision détaillée de la demande, qui est réalisée grâce au suivi quotidien des commandes.

Dans le cas des produits alimentaires, c’est encore plus fondamental pour suivre les dates de péremption des produits et assurer un modèle plus durable.

Ce nouveau modèle économique n’a pas été sans controverse dans certains pays, notamment en Espagne en raison de la situation précaire des chauffeurs-livreurs, plus connus sous le nom de “riders”. À tel point qu’en août dernier, la loi “Rider” est entrée en vigueur (en Espagne) et, après 100 jours de sa mise en œuvre, elle a déjà laissé sa marque.

Peu de temps après l’annonce des changements avec la loi « Riders », Deliveroo a annoncé qu’il quitterait le pays. L’entreprise britannique n’a pas réussi à se positionner parmi les trois premières options préférées des consommateurs et la nouvelle réglementation a été la goutte d’eau.

Son départ a été progressif, mais en décembre, il y aura un acteur de moins sur le marché espagnol et le combat commence déjà pour récupérer les 10 000 restaurants dans 70 villes qui, jusqu’à présent, travaillaient avec Deliveroo.

Une seconde vie pour des locaux vides

Au cours des dernières années, nous avons vu une multitude de restaurants de quartier se vider avec l’essor du commerce électronique, les crises qui ont frappé l’économie locale.

La base du modèle du Q-Commerce ce sont les dark stores, de petits entrepôts de 200 à 400 mètres carrés répartis dans toute la ville pour respecter les délais de livraison promis.

Ce type de magasin-entrepôt n’est généralement pas situé en centre-ville ou dans les rues commerçantes, ce ne sont pas des commerces de proximité.

Le Q-Commerce donne une nouvelle vie à ces magasins même si cela peut générer des problèmes pour les voisins qui se plaignent des nuisances créées par les chauffeurs-livreurs en attente de récupérer leurs commandes, sur le trottoir.

Le Q-Commerce est-il un modèle économique qui peut être étendu à d’autres secteurs au-delà des nécessités de base ?

Les retailers du secteur électronique grand public et du prêt-à-porter, tels que la Fnac et C&A, proposent déjà ce type de livraison en Espagne par exemple, grâce à leur collaboration avec des sociétés de livraison rapide. En tant que retailer, envisagez-vous de rejoindre ce nouveau modèle ? Vous pouvez commenter dans la zone de commentaires ci-dessous.

No Comment

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *